L'arc-en-ciel du trottoir de l'école
Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabres et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist.
15 octobre 2015, d’après une photo de Sofie (Paris)
Un bout de trottoir de toutes les couleurs entre grille de ventilation et plaque d’égout. Qui parle comme un livre parce que c’est la rentrée des classes. Qu’à droite se trouve la maternelle où commence une longue histoire : les cœurs ne sont pas tous à la fête, les sourires automatiques, les menottes s’accrochent et les pleurs s’étouffent dans les plis des doudous qu’on abandonne. A gauche, là où se décide l’avenir, au collège et au lycée, les citoyens et les savants de demain savent que les années vont s’égrener, une à une, et leur demander le maximum.
Alors, ce bout de trottoir a servi de tableau noir pour égayer cette journée redoutée. Des mains appliquées y ont tracé en bâtonnets serrés à la craie rouge-bleu-vert-jaune des mots tendres, souriants, ensoleillés, d’accompagnement. Elles ont glissé entre les lignes des souvenirs qui sentent bon l’été aux champs, est-ce pertinent quand il faut résolument tourner le dos aux vacances? Quant aux concepts d’harmonie, d’éternité, moins faciles à saisir a priori que l’amour, il leur sera sûrement consacré un devoir de philosophie. Mais quelqu’un s’est voulu cynique et, sur ce trottoir, entre ces deux écoles, a tourné la rentrée en dérision : hell’ho. Salut, l’enfer t’attend.
Mais non, ce n'est pas l'enfer, l'école ! Enfin, pas pour tout le monde.
RépondreSupprimerMerci pour ce texte de rentrée :)
Merci à vous.
SupprimerTrès contente de retrouver ce rendez-vous mensuel créatif.
Bonjour ! C'est joli ce texte et il est empreint de vérité aussi !
RépondreSupprimerBelle journée,
A vous aussi Margarida une belle journée et beaucoup d'autres plaisirs grâce à l'écriture.
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