Marion du Faouët





Qu’appelait-on justice, au dix-huitième siècle, pour une chef de bande au grand cœur ?
Accusée de vols et attaques sur les grands chemins, attroupement et association de voleurs dont elle était le chef, Marie-Louise Tromel, dite Marion Finefont, mais connue dans toute la Bretagne sous le nom de Marion du Faouët, n’était qu’une paysanne, mais plus intelligente et audacieuse que les vauriens de son temps.
Rousse de surcroît, et le détail à cette époque n’est pas sans importance, il ne semble pas que pendant les quinze années où elle défia la Maréchaussée et la Justice en rançonnant la Cornouaille et le pays de Vannes en toute impunité, elle ait jamais fait preuve de cruauté.
Un gentilhomme breton fut par ailleurs accusé par ses pairs de la fréquenter et de la protéger. Il fut incarcéré sur lettre de cachet au couvent de Pontorson.
Un jour Marion tombera. Cinq cents pièces judiciaires conservées à Quimper, Vannes, Nantes et Rennes lui sont consacrées. La malheureuse, pour avoir, dit-on, défendu la cause des pauvres, sera pendue à Quimper le 2 août 1755, à l’âge de trente-huit ans.

Amour, soif de justice, instinct passionné de survie, de protection des siens, Marion était tout cela. Elle suscite depuis presque trois siècles tant d’enthousiasme en Bretagne qu’Agnès Audibert, la grande spécialiste de La Femme en Bretagne, se devait de lui consacrer ce superbe roman qui colle le plus près possible à la réalité historique.

Commentaires

  1. Bonjour Agnès,
    Je souhaiterais acheter et lire ce livre en format kindle pour la raison suivante : la tablette s’éclaire et je peux lire dans l’obscurité sans déranger les autres.
    Il me semble qu’il n’y a aucune exclusivité de votre éditeur en format broché si vous poster votre tapuscrit en format numérique.
    Cordialement
    Michelle Pannetier-Alabert, blogueuse sur Linkedin

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