Miss Me
Cet article participe au rendez-vous mensuel « Mots éparpillés » de Margarida Llabres et Florence Gindre, projet inspiré par « Mots sauvages » de Cécile Benoist, 15 novembre 2015, d’après une photo de Oh
et Puis
Encore une boutique
fermée, délabrée, rongée par l’abandon ! Les rideaux sont tirés, la grille
s’oxyde, les encadrements de bois suintent, s’effritent, se débinent. La ville
est triste. Alors, chacun accroche ses
pensées et ses aphorismes sur les bois vermoulus et pourris, dessine ses songes
sur ce qui subsiste d’à peu près solide entre les encadrements.
Te rappelles-tu la
rue d’Alger autrefois ? Pas un papier gras ne traînait, les jupes des
filles virevoltaient dans la lumière dorée, la fanfare municipale descendait
chaque samedi, on allait en riant bras dessous bras dessus d’une boutique à
l’autre, personne n’aurait pensé mettre un jour la clef sous la porte.
Il reste pourtant
malgré les fissures, les déchirures, dans nos souvenirs et sur ce contre-plaqué
défraîchi, un bleu incandescent. Bleu hypnotique de la Méditerranée. S’y
écorchent le sexe, le désir, l’amour. S’y abîment les espérances. Bleu vif pour
les regrets. Miss me.
Ah, nostalgie, quand tu nous tiens !!!
RépondreSupprimerMerci pour ta participation.
C'est joli ! La nostalgie, les souvenirs, ce passé qui nous rattrape tellement souvent...
RépondreSupprimerMerci de ta participation.